Il fallait gravir une colline. C’était, il me semble, une expédition punitive autant qu’un moyen de prendre la fuite.

Nous sommes deux. Mon compagnon est bien plus décidé que moi. Pour grimper, c’est tellement dur, on dirait de l’alpinisme.

Arrivés au sommet, nous surprenons, en le prenant à revers, un des types qui nous pourchassait sans doute. Je ne sais pas si mon ami veut le faire parler, ou bien si c’est juste pour le plaisir, mais il le torture en faisant de drôles de petites écorchures autour de son visage. Il me dit : « tu vois, c’est comme avec les gorgones ». (?)

L’homme reste debout, hébété, à perdre son sang. Moi je ne lui en vois pas qui coule. Son visage a l’air d’un gros ravioli qu’on aurait consciencieusement évidé.