Nous sommes trois ou quatre et nous essayons de nous introduire la nuit dans l’aéroport du Bourget, bien qu’il soit rigoureusement gardé. Le leader de notre commando sait qu’il y a une faille dans le dispositif de sécurité.

Comme dans un jeu vidéo, nous avons droit à plusieurs essais pour nous y introduire. À chaque fois, notre leader (peut-être B.) fait preuve de plus d’enthousiasme. Nous répétons plusieurs fois notre plan d’infiltration qui consiste à emprunter un passage de service (ou une gaine d’aération, ça n’a pas d’importance), jusqu’à la zone d’embarquement qui, selon les informations de B., sera déserte.

Quand nous atteignons enfin cette zone, B. jubile, j’en suis même gêné. Il s’exclame, il hurle : « il n’y a personne ! » Il lève les bras et court dans tous les sens. Mais un homme en chemise de pilote revient à son poste après une pause. Il ne nous a pas encore vus, j’ai le temps de prévenir Bruno qui retourne se cacher dans la gaine d’aération.

Moi, je me cache derrière des caisses noires, mais c’est trop tard, le type me remarque. Il est asiatique et s’appelle Denis. La scène est très confuse, je crois qu’il me plaque contre le mur en gueulant. Heureusement, Bruno intervient. Il intimide Denis en hurlant à son tour, mais surtout en lui faisant voir un clip de rap de mauvais goût, où des types très baraqués dansent tout seuls dans un garage. Denis est terrorisé, c’est presque de la torture.