J’organise une fête sur l’île de Man. Plus précisément, il faudrait appeler ça une party. Mes amis sont imbuvables de préciosité. Ce sont des fils à papa. Le père de l’un d’eux est justement chargé de préparer l’anniversaire de mariage des parents d’un ami. (La différence entre mes amis et leurs parents n’est pas claire).
La fête que je prépare doit se dérouler sur plusieurs jours. L’île de Man ressemble furieusement à Carnac. Le jour J., dès la nuit tombée, je m’aperçois que nous avons perdu P. Je m’en inquiète, mais mes amis restent indifférents à cela. Parmi eux se trouve E.P., le prof de philo, qui me répète que la disparition de P. « ne fait aucune différence » (à quoi ?).
Après des heures de recherche, je suis désormais très inquiet. On me suggère, à juste de titre, de la chercher en vélo, car ainsi je pourrais crier son prénom plus fort, malgré le risque de réveiller les estivants.
Je la retrouve finalement dans la pénombre, le long d’un chemin qui ressemble à celui de la Croix des Émigrés. C’est elle qui m’appelle, c’est plutôt un murmure, je manque de ne pas l’entendre. Elle me raconte qu’elle prenait un bain de soleil à l’Hôtel Saint-Philibert, quand elle s’est endormie. Là, on lui a piqué ses chaussures, ensuite on l’a rouée de coups. Je ne remarque d’abord aucune trace de blessure, mais un examen plus approfondi de son visage montre quelques boursoufflures, superficielles et bien cautérisées. P. est également chaussée d’inhabituels mocassins à glands.
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