La circulation des bus grecs, horaires, destinations, étapes, doit être régie selon les lois de Zeus Olympien, fluctuant au gré de ses humeurs. Pourtant, les Grecs en prennent leur partie, sans s’énerver ils attendent des bus qui parfois ne viennent pas, ou sans indiquer leur direction, ou encore ne s’arrêtent pas à l’arrêt de bus prévu, mais ailleurs, au pif. « C’est un problème de fric ! » me lance un jeune Grec croisé à Olympie. Sans doute. Mais c’est d’abord un problème de Zeus.
J’y ai rencontré Panos, la vingtaine, qui travaille pour un fabricant de chambres froides, de retour d’un week-end à Kalamata. Il me confie qu’il a de la chance d’avoir ce boulot : lui, il est payé, et plutôt bien, quand la majorité de ses amis sont au chômage. Panos m’a également conforté dans ma décision de me rendre à Sparte. C’est, m’a-t-il dit, une ville centrale dans le Péloponnèse, tout y est à une heure ou moins de bus — Monemvassia, Gythion, le Magne : tout cela faisable dans la journée, donc.
En arrivant à Sparte, belle avenue centrale bordée d’orangers, urbanisme simple, perpendiculaire et napoléonien — au moins, dans cette ville je ne me perdrai pas. Une déception tout de même : en cette fin d’après midi, presque tout le Taygète est perdu derrière des nuages très gris, on n’en distingue même pas le sommet.
Laisser un commentaire