C’est une soirée avec des amis proches. L’appartement, qui n’est pas le mien, est sale. Le sol est un plancher. L’ambiance de la soirée est glaciale ; de toute évidence, nous ne nous aimons pas beaucoup. Un de mes amis, qui ressemble à F., m’énerve. Depuis le début de la soirée, il veut attirer l’attention à lui et je le lui reproche à demi-mots.
Pour continuer à se donner en spectacle, il prétend avoir arrêté de fumer lui aussi (ce qui, tout bien considéré, est peut-être vrai) et veut que je lui prête mes pastilles à la nicotine. Il y a aussi une petite seringue qui traîne au sol, contenant de l’héroïne. Il est tout pâle, il transpire et son agressivité me déplaît. Il ressemble à présent à M., le type du studio d’enregistrement en face de chez B.
Je finis par m’apercevoir un peu plus tard qu’il a sucé toutes mes pastilles, alors même que la plaquette que je lui avait prêtée était pleine. J’explose de colère en comprenant qu’à cause de lui, je vais souffrir du manque jusqu’à la fin de la soirée, d’autant que nous buvons beaucoup d’alcool.
Le ton monte entre nous. Il justifie crânement l’injustifiable, ce qui a le don de me mettre hors de moi. J’en viens à le frapper. Je désire le mettre en pièces. Tombant sous mes coups, il se recroqueville en position foetale, tandis que j’hésite à lui asséner de grands coups de pieds comme dans les films de gangster.
Mais le rapport de force change subitement (pourquoi ?) et la lutte devient plus inégale. Il me ressert ses arguments de plus belle, avec davantage de morgue encore. Je vacille et je crois bien qu’il prend le dessus.
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