au bout des jungles se trouvent encore quelques cités perdues – c’est ce qui me rassure. Aguateca, Petén, cité Maya cachée dans les replis de la lagune. Départ de Sayaxché, la ville qui enjambe le fleuve Pasión – barges transbahutant les véhicules au-dessus de l’eau boueuse –, puis une heure et demi de lancha dans la brume et le chipi chipi à travers les marais du Petexbatún, et encore une heure de marche dans la boue avant que les premiers édifices se découvrent, inattendus au sommet d’un plateau niché entre deux failles géologiques. Aguateca citadelle imprenable, mais prise finalement il y a moins de deux mille ans. Singes hurleurs, vautours, monde perdu. À l’entrée du site, dont les aménagements de bois tombent en ruine, il y a un livre d’or humide dans lequel on est invité à laisser son nom et la date de la visite : une ou deux personnes viennent ici chaque jour, pas plus, et laissent quelques raisons d’espérer
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